Le NanoFest de Bury : Un mini festival de musique genre Woodstock, en plein bois !

Nanofest

La place centrale du NanoFest de Bury, les 17, 18 et 19 août, où brûlait un feu et où le camping tout autour du site était à l’honneur, pour environ 200 jeunes participants à l’événement.

Présenté sur le principe d’un festival libre et ouvert, de type Woodstock des années 1960, un très petit festival de musique s’est tenu sur le territoire de Bury, dans une clairière entourée d’un bois dense et épais, dans un coin du quelque peu sauvage et plutôt étroit chemin Wyatt. C’était sur trois jours, du vendredi 18 au dimanche 20 août derniers. Tellement petit, son nom, NanoFest de Bury ! Oui, le préfixe nano divise par un milliard l’unité devant laquelle il est placé.
Il s’agissait de la 2e édition du NanoFest de Bury, avec un nano objectif de 200 à 300 personnes seulement, incluant même les artistes, les bénévoles, les festivaliers, les employés, réunissant à peu près tous des jeunes entre 20 et 28 ans.
« Nous avons plus de structures sur place cette année, dont deux nouvelles scènes, une dans un petit autobus, près d’un étang, et l’autre la scène principale, avec un grand auvent. Et nous avons aussi davantage d’espaces de camping, un enjeu important cette année, grâce à un voisin qui nous a permis de louer une partie de son terrain », révèle Florence Savoie, membre du comité organisateur, composé également de Gésaël Drouin-Vigneault et Robin Boucher. Ce dernier est incidemment le propriétaire du terrain où se tient l’événement.
« Au point de départ, tout a débuté par un gros party organisé par des amis, qui se sont dit à la fin, on devrait faire ça chaque année ! Et puis inviter des artistes, faire payer le monde, un rassemblement d’amis axé sur la communauté culturelle, avec des artistes émergents, pour leur aider, avec des amis d’amis, ce ne serait pas commun. Offrir un milieu de rassemblement d’amis pour faire connaître des artistes. Ça se déroule bien. Nous avons eu également beaucoup d’aide, une bonne réaction de plusieurs, ce qui a fait boule de neige », raconte Mme Savoie, accompagnée par son chien Lune, en laisse, la mascotte du NanoFest qui la suit partout sur tout le terrain.
Un organisme à but non lucratif (OBNL) a été créé, puis une activité de sociofinancement lancée qui a récolté 16 000 $, doublé jusqu’à 15 000 $ par le Fonds 1000 et un du Mouvement Desjardins pour la jeunesse.
La programmation officielle, diffusée surtout sur les réseaux sociaux, où se trouve également la clientèle cible de l’événement, comprend outre la musique et la chanson, du théâtre avec pyrotechnie, de la poésie, de la danse, un atelier de hula-hoop, atelier choral, du conte, une Art Battle impliquant deux équipes d’artistes visuels qui jouent à coups de peinture sur une grande toile, pendant plusieurs heures… ! Un duel amical.
L’artiste BLAMM, Blanche Moisan-Méthé, une chanteuse-compositrice-interprète a frappé l’imaginaire des gens présents, par la lucidité de ses chansons parlant des choses telles qu’elles sont, franches et vraies, avec beaucoup d’ironie.
Le spectacle du vendredi 18 août, à la scène principale, présentait l’auteur-compositeur-interprète Alphonse Bisaillon, qui s’accompagne lui-même au piano et commence à être connu dans le milieu de la chanson en Estrie, accompagné d’une choriste, Kelowna Chauvin, elle-même musicienne et chanteuse.
« J’étais super intense dans tout ce que je faisais. Mon père m’a fait découvrir la chanson, par les chansonniers français, Jacques Brel, Brassens, Gainsbourg, Ferré. Ce dernier le plus important à mon avis. Puis j’ai aussi découvert Brigitte Fontaine et Hubert Félix Thiéfaine. Je me sentais toujours seul, comme lui. J’avais peur d’être fou, je voulais la preuve que je n’étais pas seul, j’ai fait de la chanson parce que c’était la preuve que je n’étais pas seul », narre-t-il.
« J’aime m’amuser, j’ai fait de l’art afin d’avoir la chance d’avoir le temps, le droit de réfléchir, d’errer… c’est ça la liberté, de changer d’idée, d’aller ailleurs. Le droit d’essayer », complète-t-il, résumant un peu ainsi sa quête d’absolu, peut-on croire.
Ayant participé au Festival de la chanson de Petite-Vallée 2023, en Gaspésie, il a remporté quatre prix, dont celui du public, de la chanson audacieuse, de la chanson innovante, et le Prix Belle et Bum, où il ira d’ailleurs chanter bientôt.

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Ronald Martel
Originaire de Lac-Mégantic, Ronald Martel a travaillé pendant plus de 20 ans pour La Tribune de Sherbrooke et L’Écho de Frontenac. Son père a été propriétaire de JM Poulin à Cookshire, une épicerie devenue supermarché.
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